L'artwork officiel de Gilgamesh par Yoshitaka Amano

Bon nombre de personnages de jeux vidéos prennent leur nom de héros, dieux ou autres créatures mythologiques. Et la série des Final Fantasy n’y déroge pas!
Nous allons aujourd’hui nous intéresser à Gilgamesh, héros dont l’Épopée est actuellement le plus ancien récit épique connu (environ 2600 avant notre ère). Et même si bon nombre d’exemplaires éponymes ne font que garnir l’intérieur de nos classeurs, l’une d’elle est ressortie récemment pour quasiment tous les joueurs de Guerrier de la Lumière!


Roi de la Cité-État d’Uruk (dans le sud de l’actuel Irak), Gilgamesh fut “créé par les dieux pour être d’une force incomparable avec des armes invincibles”. D’où le nom d’une Compétence Spéciale ou d’autres Compétences permettant d’attaquer plusieurs fois, allez savoir!!


Cependant, notre roi quasi divin règne par la violence et est craint de son peuple. Les dieux entendent les appels de la populace et envoient un rival au souverain irascible. Arrive donc Enkidu, homme sauvage de même puissance que Gilgamesh. Les deux mâles alpha en viennent à se défier au sein de la cité d’Uruk. Tombant tous deux face à un adversaire qu’ils estiment mutuellement digne de leur respect, les deux hommes se lient d’amitié.


Ils décident de s’allier afin de détruire un monstre qui épouvante la région: le puissant Humbaba.
Pour cette expédition, les forgerons leurs fabriquent des armes fabuleuses. L’Épopée indique de cette manière: “Ainsi, Gilgamesh et Enkidu portent chacun des armes de dix talents” (1 talent = 30 kg!!). Il n’est pas donc anormal que Gilgamesh porte sur nos cartes préférées une arme énorme ou plusieurs armes à la fois!


Nos deux héros pénètrent dans la Forêt de Cèdres afin d’accomplir leur quête. Sentant que leur force ne suffira pas, Gilgamesh implore le dieu Shamash de les aider. Celui-ci décide de “déchaîner les grands ouragans”.

Ouragan dîtes-vous?

Les sept vents aveuglent et immobilisent le grand méchant de cette quête et permettent à nos deux amis de terrasser l’infâme Humbaba!

Fort de cette victoire, Gilgamesh est approché par la déesse Ishtar, mais il refuse ses avances. On n’humilie pas une déesse de la sorte, et après avoir vaincu un taureau céleste invoqué par celle-ci, Gilgamesh ne peut que regarder son ami Enkidu succomber face à la magie divine.

Le roi prend (enfin) conscience de sa fragilité face à la mort et entame une quête vers l’immortalité. Quelques cartes reprennent d’ailleurs le thème en faisant appel à un ami (n’est-ce pas Jean-Pierre?) ou en se jouant de la mort!

Malheureusement pour lui, Gilgamesh ne parvient pas à atteindre cette immortalité et revient dans son royaume, certes toujours mortel mais plus fort de ses expériences qu’il transmettra aux générations futures!!


Merci à vous d’avoir pris le temps de découvrir ou redécouvrir un héros trop peu connu et sans doute trop peu joué sur nos tapis!
Si vous voulez approfondir le sujet, je ne peux que vous conseiller la lecture de “L’Epopée de Gilgameš: le grand homme qui ne voulait pas mourir” aux éditions Gallimard, dans la collection L’aube des peuples.

A très bientôt sur Septième Dommage!

Bannière de conclusion : rédaction par Dysprosium et relecture par Camus